< 2040>
Voyage au cœur de futurs
numériques responsables
Planet first
TEMPS DE LECTURE : 5 MIN
Bientôt, dans un futur près de chez vous
2030, face aux conséquences du dérèglement climatique depuis les années 2020 et les premières actions collectives contre l'inaction climatique des Etats, les gouvernements ont conclu que la participation active de la population était essentielle pour sauver la planète. Tous les adultes vont recevoir un quota de carbone. Autrement dit, les individus auront un nombre déterminé d’émission de carbone disponible qu’ils pourront utiliser, sous la forme d’un compte carbone, qui sera le même pour tous et qu’ils pourront s’échanger. Des changements majeurs de comportement sont attendus.
Synopsis
Grâce aux restrictions imposées aux individus lors de la pandémie COVID-19, l’opinion publique est globalement prête à accepter le suivi et les limites liés aux quotas imposés par les Etats pour lutter contre la crise climatique. Cette acceptation devrait être renforcée par les technologies numériques qui peuvent assurer une sécurité et un contrôle supplémentaire de ces quotas. Les progrès technologiques vont permettre de gérer les comptes carbone, le suivi des quotas, leurs échanges. Grâce aux objets connectés, il est possible de recueillir toutes les informations disponibles sur les émissions personnelles, et combler les lacunes en matière de données.... L'Intelligence artificielle (IA) va jouer un rôle important pour intégrer les émissions liées aux comportements alimentaires, à la consommation, au transport et aux usages numériques. Elle devrait aider les particuliers à comprendre quelles informations et quels conseils sont les plus efficaces pour encourager le changement de comportement. Cette régulation écologique extrême ne fait toutefois pas l’unanimité. Une partie de la population dénonce les entraves aux libertés publiques, aux conditions de vie restrictives et elle souligne les risques de confidentialité des données privées. De violentes manifestations s’organisent pour faire face à ce compte carbone.
La société de 2040
La société de 2040 est une société de justice climatique et sociale. La notion de droits et de devoirs a repris tout son sens. C’est une société de contrôle de tous par tout le monde. Mais c’est également une façon de sortir de la société de la méfiance, car si chacun fait partie du dispositif de gouvernance, qui est le même pour tout le monde, il n’est plus possible de se penser comme extérieur à cela.
Plusieurs évolutions sociétales ont fait advenir ce futur. Les institutions des pays du monde sont à un tournant. L'empreinte écologique est un nouvel indicateur de développement à l'échelle des pays et l’empreinte carbone, au niveau international comme individuel, devient le facteur clé de rareté de l’activité humaine, à la limite de la monnaie. Au niveau de l’environnement, les investissements sont massifs et s’appuient sur une économie écologique. Pour que ces sociétés changent, et que ce changement soit crédible et acceptable, il faut que les infrastructures énergétiques et industrielles se décarbonent rapidement. Cette mutation des sociétés n’est possible que grâce à l’émergence des technologies numériques. Une tension se noue alors entre besoin de numérique et la volonté d’en réduire l’empreinte écologique. Les réseaux deviennent plus intelligents pour une plus grande efficacité énergétique et pour faciliter la décentralisation de la production d’énergie.
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