2030, une première nation est gouvernée par une Intelligence Artificielle (IA). Après avoir utilisé l’IA pour améliorer progressivement ses services publics, cette nation a combiné l'ensemble de ses systèmes de gestion en un seul dispositif.

L'humanité n’arrive pas à faire face, à elle seule, à ses problèmes, qu’ils soient sociaux, économiques, ou encore planétaires. En effet, elle est trop "humaine" pour gérer ses problèmes et ceux de la planète. C'est la raison pour laquelle elle se fait aider, à la fois pour ses besoins individuels et collectifs. Cette aide est apportée par l’IA, de plus en plus perfectionnée. Sans même que l’humanité ne s’en rende compte, ces IA finissent par régir la vie des citoyens et les sociétés, avant tout pour le meilleur. Elles régissent les villes, elles régissent les politiques publiques, elles régissent les habitudes de consommation. Bien paramétrées, elles apportent des résultats impressionnants dans la plupart des domaines de la vie, que ce soit au niveau social ou économique. Certains Etats ont commencé à les développer plus tard que les autres grandes puissances. Mais ils ont appris de leurs erreurs et ont fait le choix d’orienter l’IA vers des objectifs environnementaux, économiques et sociaux. Progressivement, tous ces pays retardataires deviennent moins inégalitaires, moins pollués et plus frugaux (moins de consommation). Ils ouvrent la voie de l'IA pour les autres pays du monde.

La société de 2040 est une société d’IA compagnons. C’est une société où l’humanité a remis pacifiquement les clés de sa prospérité et de son bien-être à sa création numérique : l’IA. C’est paradoxalement une société de la confiance, où l’IA, qui a fait ses preuves pour le bien-être individuel, semble disposer d’une domination sans partage, juste et impartiale pour la conduite des villes et des nations. Dans une société où l’on lynche les leaders, l’IA. C’est une société plus policée, moins éruptive, moins anxieuse, où chacun peut se préoccuper de son bien-être la conscience tranquille. 
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Plusieurs évolutions sociétales ont fait advenir ce futur. L’essor des infrastructures numériques et l’explosion du volume de données généré par nos activités étend les champs d’application de l’IA. L’ensemble de nos infrastructures se numérisent et s’électrifient. Dès lors, il devient possible d’avoir une information en temps réel sur l’état de ces infrastructures et de pouvoir interagir avec elles en retour.Au niveau mondial, l’IA crée un désordre mondial. Certains Etats en font un enjeu de rivalité majeur. Un modèle où la collecte des données et les algorithmes (méthodes de calcul) IA sont gérés par l’Etat s’oppose à une IA portée par des grands groupes privés.Au niveau de l’environnement et du bien-être, L’IA et la data permettent de créer des suggestions (nudges) quotidiennes pour orienter les individus vers des comportements écoresponsables ou des objectifs de bien-être personnels. La conception automatisée, matérielle comme logicielle, assistée par IA simplifie et démocratise les outils de conception, puis les oriente vers le bien commun. Il y a une automatisation de la gestion des infrastructures, pour plus de sobriété et d’efficacité.

Au niveau individuel, la donnée et le numérique sont au plus proche des citoyens, imbriquées dans leur quotidien pour optimiser voire augmenter leur vie, assistée par l’IA. Internet recouvre tous les aspects de la vie “réelle” et s’adapte en fonction du moi réel comme virtuel. Pour être acceptée, l’IA et les fondements de ses algorithmes sont ouverts et transparents. Tout devient accessible depuis partout.