2030, le système capitaliste a montré ses effets désastreux sur l’humain et notre planète. Un mouvement de protestation se répand. La jeunesse contestataire fait irruption sur la scène mondiale.

La jeunesse se mobilise pour la défense de la planète et la fin de la domination masculine. Dans les manifestations, on déconstruit l’idée que l’homme est « maître et possesseur de la nature », on remet en question la domination masculine et on stigmatise ce numérique néfaste pour le monde. Un monde qui inclut tout le monde, qui est plus cohérent et plus durable est encouragé. L’imaginaire politique de toute une génération est marqué par de nouvelles idées communes, incarnées par quelques personnalités représentant cette rupture. Ces mouvements sociaux, ne s’appuient pas sur les réseaux sociaux ou sur les technologies numériques, qu’ils dénoncent pour leur impact sur la planète, sur la santé mentale, sur la créativité et sur la perte d’attention. Cette jeunesse veut s’ouvrir au monde qui l’entoure, souhaite des relations humaines profondes et réelles, invite chacun à prendre de l’autonomie sur sa vie. En se désengageant de la technologie, cette jeunesse entend bouleverser le visage de nos « démocraties » numériques. Les initiatives et les projets sans technologie ou avec des technologies simplifiées se multiplient à travers le monde. L'Éducation n’utilise plus la technologie numérique dans les écoles. Un écosystème d’entrepreneurs, d’investisseurs et de décideurs émerge pour développer des solutions technologiques simples, durables et accessibles. La vente et l’usage de technologies avec une durée de vie limitée, fragiles, complexes, irréparables est interdite.

La société de 2040 est une société d’identités et de communautés. Elle associe la lutte contre les inégalités, la lutte pour la planète avec les questions d’identité. C’est une société divisée, avec des minorités actives qui ont des idées partagées : la planète, les inégalités, le fait d’inclure toute la population. La société devient pleine d’initiatives très diversifiées. En 2040, toutes ces initiatives permettent de voir apparaître une société plus simple et incluant tout le monde, au prix d’intenses luttes idéologiques.
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Plusieurs évolutions sociétales ont fait advenir ce futur. Les Etats et leur industrie numérique sont traversés par une révolution des valeurs. En effet, l’épidémie de la COVID aura été un moment fondateur pour toute une génération. La génération Z (personnes nées après 2000) est née dans les crises et a été forgée par elles. Elle se pense comme une génération sacrifiée. Cela conduit à une extrémisation des valeurs : jeunes contre plus âgés, anciens contre modernes, progressistes contre rétrogrades. Les nouvelles différences politiques sont virulentes. L’identitaire et la communauté sont les marqueurs sociaux clés des sociétés. Les inégalités, quelles qu’elles soient, sont considérées comme inadmissibles. Ainsi, inclure toutes les populations devient une norme. La protection de la planète et le rejet de la société de consommation deviennent de nouvelles références.Au niveau numérique, il y a un rejet de la société de consommation, du trop numérique. L’inégalité Nord-Sud dans le numérique devient une cause. Inclure toutes les populations, le bien-être, le respect de la planète, est pensé dès la conception des logiciels numériques. Il y a une volonté de changer nos usages, changer notre rapport au monde, changer l’être humain, pour plus de respect des autres et de la planète.