2030, le PIB (Produit Intérieur Brut) d’un pays est en baisse pour la 3e année consécutive, mais les autorités ne s’en préoccupent pas. En effet, pour la 5^ème année consécutive, ce pays est désigné comme premier mondial concernant l’indice de bonheur brut par habitant.

Suite au COVID qui a frappé dans les années 2020, le monde rejette la société de consommation, qui nécessite de nombreuses dépenses, inégalitaire et vraisemblablement dangereuse pour la planète et la  santé. Par conséquent, un nouveau paradigme mondial s'impose. La qualité de vie devient prioritaire et constitue l’objectif des sociétés et des Etats. Ainsi, elle prend la place du développement économique. Dans ce sens, au niveau économique, le monde de la finance se voit légiféré pour qu'enfin ses ingénieurs se concentrent sur le développement humain plus que sur le trading haute-fréquence. Les sociétés des pays développés s'engagent à moins consommer pour mieux consommer, à rechercher une consommation à la fois plus durable et ayant plus de sens. Des objectifs de sobriété et de durabilité sont donc mis en place par ces Etats. En plus de cela, ces sociétés mettent en place des systèmes pour diminuer leurs empreintes, environnementales, sociétales et économiques, pour laisser de la place aux pays en développement. Au niveau des technologies numériques, les smartphones et autres outils numériques deviennent réparables. Les réseaux sociaux deviennent également des facteurs de solidarité. 

La société de 2040 est une société en quête de sens. L’idée qu’un autre monde est possible est vieille comme la révolution industrielle, mais cette fois-ci, sociétés et technologies ont réussi à arriver à maturité pour inventer la post-révolution industrielle. C’est une société qui a intimement conscience de vivre dans un monde fini, où la croissance ne peut être infinie. C’est une société qui rejette également le chaos et les crises, quelle qu’elles soient. Elle recherche la sérénité, la simplicité, le bien-être, et souhaite mettre l’humain au centre des débats. La sobriété (simplicité) et la frugalité (moins consommer) sont devenues prioritaires.
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Plusieurs évolutions sociétales ont fait advenir ce futur. Les effets manifestes du dérèglement climatique et de la mondialisation marquent durablement les esprits. Il faut changer de modèle. L’incapacité des puissances à s’accorder, et la montée des tensions et des rivalités entretiennent une atmosphère anxiogène qui encourage le repli sur soi. Les inégalités continuent de croître. Le sentiment se diffuse que ce système ne marche pas pour eux. L’envie d’un autre mode de vie grandit. L’épidémie de la COVID a servi d'électrochoc, ce qui a conduit à repenser nos modes de consommation.Au niveau environnemental, le matériel est réutilisé autant que possible et il est rendu à la nature ce qui peut l’être. Il y a une production uniquement de ce dont on a besoin, sans gaspillage, sans intermédiaire, pour produire ou réparer soi-même.Concernant le numérique, les individus se détachent des injonctions numériques constantes pour revenir à un essentiel de l’usage. Le matériel devient multi-usages. Il y a une réduction de la consommation technologique à son besoin le plus indispensable. Le matériel est construit pour durer, comme l’électroménager en son temps. Le but est d’avoir un matériel intemporel et indispensable. Il y a donc une reconnexion à ce que l’on consomme et produit avec une recherche du “buy it for life”, de la réparation à la personnalisation.